« Dans toutes les larmes s’attarde un espoir » Simone de Beauvoir
Il y a des jours, ou rien ne va. Ou le peu d’espoir qui restait au fond de nous s’évanoui. Pour qu’elle raison ? On ne sait pas vraiment. Ou plutôt si. On le sait, bien évidemment. Ce WE une grande lassitude s’est emparée de moi. Installée dans le jardin à profiter du soleil, j’avais le moral « Bof Bof ». Et pourtant une soirée barbecue avec un couple d’amis prévu pour le soir même (un couple sans enfants de surcroit) aurait du me rendre sereine, voir contente. Mais tous ces rires d’enfants dans les jardins voisins ont eu raison de moi. Fatiguée de tout ca. Fatiguée d’attendre quelque chose qui ne vient pas. Fatiguée de me battre contre cette DNLP et contre Mr Bogosse qui ne semble pas prendre la situation au sérieux. Fatiguée de faire semblant. Les larmes ont coulées et le moral a filé droit dans les socquettes lorsque ces p… de règles sont arrivées avec deux jours d’avance tuant le peu d’espoir d’un bébé ce mois-ci. S’en sont suivies plusieurs disputes avec Mr Bogosse qui lui ne supporte plus de me voir si triste, abattue et agressive. « De lui prendre la tête tous les mois » comme il dit. Des mots ont volés. Volés hauts. J’ai claquée la porte et me suis sauvée. Sauvée de cet enfer que je ne veux plus… que je ne peux plus supporter. Je l’ai haïe. Mon cœur a explosé.
See U Soon
Flippette la Pmette 
Je compatis. C’est dur tout ça, pour le couple aussi. Les hommes ont généralement une façon de voir tellement différente de la nôtre.
Câlins virtuels.
Merci, ai besoin de câlins effectivement… Alors merci.. 😦
Coucou Flipette. Je découvre ton blog.
Jusqu’il y a quelques semaines, mon homme réagissait comme le tien. Il ne comprenait pas du tout ma douleur, mon petit moral et me reprochait les mêmes choses que ton homme le fait avec toi. C’est très difficile à vivre car ça te donne l’impression de te battre toute seule contre cette @%# de cigogne. Par moment, j’ai même eu l’impression de vouloir « lui faire un enfant dans le dos » alors que dès notre rencontre il était plus pressé que moi.
Et puis, il y a quelques semaines je ne sais pas ce qui s’est exactement passé: il y a eu une discussion avec ma maman, la révélation de nos difficultés à ses parents et un de ses potes qui l’a un peu secoué (mon homme fume et a des difficultés à trouver la motivation à arrêter). ça a tout changé. Il me comprend mieux et propose même régulièrement d’écraser avec l’auto les femmes enceintes que nous croisons 😀 (pour rire hein, je te rassure)
Tout ça pour te dire que certains hommes mettent (beaucoup!) plus de temps à souffrir du manque d’enfant (parole de ma psy) que nous et que d’autres hommes. Je te souhaite beaucoup de courage. Je sais combien c’est difficile. N’hésite pas à m’envoyer un petit mail si tu souhaites en discuter (lalignerosedotcom@gmail.com).
Gros bisous
Bienvenue à toi..et merci de ton petit mot.
Cela fait plus d’un an que nous sommes confrontés a la PMA et malgré tout, Mr n’a malheureusement pas changé d’un iota, contrairement à ton conjoint. Je n’espère plus. Il n’en parle jamais et j’en souffre c’est ma double peine. Je pensais qu’au fil de temps il allait changer ‘s’occuper plus de moi et de ma souffrance » en parler pour relativiser.. mais non il n’en ai rien. Il me dit sans cesse d’arrêter de me prendre la tête et que si ca ne fonctionne pas il faudra que JE M’Y FASSE car on y peut rien. Et ca, ca me blesse et je n’ai pas envie de l’entendre je n’ai pas envie de l’envisager, c’est juste pas possible. C’est comme s’il m’arrachait le cœur lorsqu’il prononce cette phrase.
C’est sur ils n’ont pas la même façon d’appréhender ce manque d’enfant et ils n’ont pas non plus cette P… d’horloge biologique qui les traquent…mais un peu de compassion serait la bienvenue.
Bises à toi..
pfffffffffff c’est difficile tout ça. Une chose qui m’a beaucoup aidée c’est de consulter une psy spécialisée dans la PMA. Elle m’a permis de mieux appréhender les choses de mon côté (je pourrais aussi m’appeler flippette, ou même angoissette cartésiennette 😉 ) et m’a donné des pistes de réflexion et de discussion avec mon homme. Le fait d’avoir une alliée qui me disait que mes émotions étaient normales et que je gérais bien malgré les nombreux coups au moral, m’a fait beaucoup de bien.
Courage. Gros bisous.